Le lotus et la rose de porcelaine
L’on dit là-bas, qu’où Bouddha enfant posa les pieds
Surgissaient de partout ces symboles de beauté,
Qui s’ouvrent le matin, baignés par la lumière,
Pour se fermer la nuit, parfaits d’être et de non-être !
O ! Miracle de la nature, divine fleur d’eau
Qui émerge de la boue pour devenir joyaux !
Du plus petit bouton aux pétales resserrés
Enfermant contre lui sa semence sacrée,
Jusqu’à la fleur épanouie à l’odeur divine
J’en aime la pureté, les vertus de ses étamines.
J’aime sa grâce, sa perfection et son élégance,
Approchez vous pour respirer sa douce flagrance,
Venez plus près, mais plus près encore,
Sentir ce bouton qui vient juste d’éclore ;
Laissez-vous envahir par ce parfum qui au fil du temps
Fit rêver toute l’Egypte et les pays d’Orient !
Voyez maintenant son cœur, en coupe de fruit
Toute garnie de beaux grains, noirs et brillants,
Comme des perles fines dans leur écrin serties,
Oh ! Combien capables de traverser mille ans !
La rose de porcelaine
De toutes les fleurs, les roses sont des reines,
Qu’elles se nomment Fiona, Ronsard ou soient de porcelaine.
Voyez celle-ci, rougeoyante, lumineuse et si belle,
Tant elle est parfaite qu’on la dirait artificielle !
Ses lèvres ont de la femme ce pulpeux si gourmand,
Ce soyeux d’une infinie douceur de lipstick,
Qu’elles s’appliquent au quotidien si savamment !
De leurs bractées coriaces, un léger recourbées,
Emerge une rareté, quelque chose d’unique,
Une tête ovale, quelque peu conique,
Couverte d’écailles vers le ciel tournées,
Une tête discrète, aux mille fleurs pourprées.
Comme habillée de voile parce que très pudique,
Un négligé porté avec autant d’élégance
Cette fleur naissante née sous les Tropiques,
Laisse jouer sur elle lumière et transparence.
Soudain, ce n’est plus une fleur, c’est une femme,
Qui danse, tournoie, fait tourner ses jupons,
Au son des musiques endiablées des tziganes,
Danse, danse, ma belle au son des violons.
D’autres vous diront voir en elle une flamme
Une torche allumée ou mieux, une chandelle,
Une lumière vacillante, un soupçon d’étincelles,
La danse sacrée du feu, la danse de l’âme.
Ne me demandez pas, vous que j’invite à me lire,
Pourquoi je pars ainsi dans de si grands délires,
Ne me reprochez pas non plus cette passion soudaine
Cet élan subit, imprévu et complètement fou
Cet amour soudain pour une rose de porcelaine
Qui en fait, est plus qu’une fleur, c’est un bijou !
Texte de Marina, photos de Marina et Pieb
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