Les coquelicots
Les coquelicots
J’ai une passion débordante pour les coquelicots,
Quand ils inondent de rouges baisers, les champs en jachère,
Les champs de blés murs, ou les flancs des collines.
Voyez celui-ci, de rouge vêtu et fraîchement éclos
Parsemé de rosée, comme des perles fines
Qui lui servent de miroir, le matin au réveil,
Il secoue ses jupons encore tout froissés de sommeil
Sa jupe est aussi légère qu’ une aile de papillon
Le soleil y joue, la réchauffant de ses rayons ;
Oh ! Imprudent que voilà ! Jouvenceau au corps sage,
La bouche de corail, voluptueuse et offerte
A je ne sais quel amant, amoureux ou volage
Qui le déshabillera et de ses mains expertes
Dégrafera d’abord le haut de son corsage,
Dévoilant en son sein, un cœur tout juste naissant,
Puis enlèvera un à un ses jupons transparents,
Les jetant ça et là sur l’herbe verte et ne laissant
Au poète que je suis, que quelques gouttes de sang.
Texte de Marina, photos de Pieb
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