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Les Voyages de Marina
17 mai 2012

Souvenirs d'enfance : La petite maison .... des Ingalls

La petite maison .............

Les Ingalls auraient surement adoré cette bâtisse ! et mon père était le Charles Ingalls de l'époque. Nooooonnnnn ! je rigole !! mais il était bien aussi beau sinon plus que Mickael Landon . Et moi, je suis Laura, celle qui raconte ..........

Une grande maison, découpée en 2 logements, avec granges et  écurie,   implantée sur un terrain légèrement surélevé qui permettait en temps de crue de ne pas prendre l’eau ; la maison appartenait à mes grands parents paternels et à la mort de ces derniers, mes parents avaient racheté leur part à mes oncles et tantes. Nous occupions à nous 5 un des deux logements ;  l’autre, je l’avais toujours connu occupé par un couple auquel je ne pouvais pas donner d’âge, sans enfant,  Marie et Charles. Mais, l’article devant les prénoms étaient de coutume à la campagne, et l’on  disait la Marie et le Charles.

 Lui,  Charles, d’après mes souvenirs, il était très intelligent ; il venait, les soirs du “Quitte ou double” et répondait très très souvent aux questions ; on était alors tous réunis dans la chambre à four qui servait alors de cuisine pour écouter la radio ; une porte communicante séparait les logements, mais avait été condamnée depuis d’arrivée de ces locataires. 

Une cuisinière à bois chauffait tout ; chauffait, s’est vite dit  et tout c’est encore plus vite dit ;  l’hiver, avant d’aller au lit, ma mère nous glissait sur le drap, à notre place,  une bouillotte en grès remplie d’eau chaude, et enroulée dans un linge,  ou bien une  brique que l’on avait laissé chauffer dans le four de la cuisinière ; on entrait alors dans le lit bien chaud,  parfois même on se brûlait les pieds, et  le matin à notre réveil, les vitres de la chambre étaient toutes dessinées de givre. C’était  une  de ces  cuisinières  remplie  de  petites  portes, et un tuyau argenté sur lequel on repassait les rubans en faisant glisser ceux-ci doucement, en appuyant bien, et en effectuant des petits mouvement à gauche et  à droite ; système D , il fallait y penser !! Le dessus de la cuisinière était toujours impeccable ; on passait un papier de verre pour bien décaper et on appliquait du zébracier, un produit qui la rendait comme neuve ;  en permanence,  mais légèrement en retrait, là où ça devait chauffer le moins,  une bouilloire d’eau “gueumait”*, crapotait, toujours prête à l’emploi ; ma mère mettait toujours au fond de la bouilloire une ou deux coquilles d’huître (pour éviter  le tartre disait-elle !).

* gueumer : bouillir et rebouillir. Mot de patois

Mon père de temps en temps, piquait au bout de sa fourchette un morceau de fromage, ouvrait la bouche de la cuisinière , et présentait le tout à la flamme. Puis quand le fromage fondait, l'étalait sur une bonne tranche de pain de campagne. Si je vous disais que c'était un régal, me croiriez vous ?

Il y avait ce vieux poste de radio, poste TSF,en isorel je pense,  avec de gros boutons dorés et un fil qui courait sur le mur, torsadé. Quand on l'allumait, il éclairait.  Il grésillait parfois. Mes parents écoutaient alors une émission qui s'appelait : sur le banc, avec Jeanne Sourza, et aussi les "chansonniers" qui étaient alors les précurseurs de Laurent Gerra.

Comme toutes les maisons de campagne, il y avait un banc de pierre à côté de la porte où les soirs d’été mes parents aimaient à s’y asseoir,  et se retrouver entre voisins. Tout le monde parlait, tout le monde riait, et nous, nous regardions avec effroi les vols des chauves souris, ces demoiselles de la nuit, avec leurs ailes à la Batman, qui nichaient derrière les volets. ........... OUH OUH ! –

Et puis ………..eehhhh ? vous n'entendez rien ? écoutez bien...........

…. Marcel, Annniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieeeeeeeeeeeeeeeeeeeee…………………… 

C’est ma mère,  qui, plantée sur le pas de la porte nous appelle : “Marcel, Anniiiiiiiie “, en appuyant bien sur le ie  (si fort que je l’entend encore). En plus, elle ne marquait  pas d’arrêt après Marcel, si bien que ça faisait  “Marcelanniiiiiiiiie”.

Il faut dire que lorsqu'il en manquait UN, l'autre nétait pas là non plus !!!

Elle avait une voix qui, là je vais employer un terme que l'on disait et qui ne choquait pas, elle avait une voix : qui percerait 36 culs de chiens !!! 

A demain pour un autre  "Souvenirs d'enfance"

Texte de Marina, d'après ses souvenirs d'enfance à la campagne.

 

 

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