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Les Voyages de Marina
21 mai 2012

Souvenirs d'enfance : Le troc

Dans la suite des "Souvenirs d'enfance" de Marina, aujourd'hui :

Le troc

 

J’avais une petite copine,  l’Annick CHARLES, qui m’avait montré ce qu’elle cachait précieusement dans sa poche depuis le matin ; c’était une très belle médaille de baptême en or gravée et ciselée. Une petite merveille. Qu'est-ce que j'aurais pas donné, moi, pour avoir la même. Chez nous, ni mon frère, ni moi ne possédions de médaille de baptème. Nous étions baptisés, oui, mais pratiquement à la naissance et sans tra la la. Cette médaille qu'elle avait sur elle, surement elle l'avait prise en cachette. Elle me dit alors : "si tu me donne une feuille à carreaux, je te donne la médaille. Fut dit, fut fait. L'échange se fit dans la minute suivante. Une feuille quadrillée contre une médaille. Je n'y perdais pas au change n'est-ce pas. Mais, à mon âge, j'avais alors 6 ou 7 ans, je ne savais pas la valeur des choses. Vite j'ai fait passer dans la bèlière un fil de laine et je me suis empressée de la mettre autour de mon cou.  Ah ! J’étais peu fière ! J'avais une belle médaille ! Arrivée à la maison, ma mère voyant ce bijour à mon cou et  le regardant de près s'aperçut que la médaille était en or et valait surement une petite fortune. Elle me demanda où je l'avais eue et je ne mis pas longtemps à lui dire notre petite affaire de "troc". 

Je revois ma mère m'enlever la médaille, enfourcher son vélo et se rendre chez les parents de ma petite copine, pour rendre le bijou. Les parents s’étaient rendus de la disparition du bijou, et de ce fait ils avaient déja accusé quelqu'un du vol. En fait, ce n'était pas une médaille de baptème, mais une médaille que l'on accrochait au dessus d'un berceau. Cela se faisait beaucoup "avant". AVANT quand ? me direz-vous ? Je ne vais quand même pas dire "de mon temps". Mais disons que cela se faisait il y a un peu plus de cinquante années.  Elle était suspendue avec un beau ruban et était sensée protéger ou veiller sur le nouveau né.

Depuis ce jour,  très reconnaissant, les CHARLES nous approvisionnèrent  en pommes de terre tous les hivers.

Du troc, j'en ai refait, que ma mère n'a jamais su. Que j'ai regretté par la suite bien sur.

Texte de Marina. Souvenirs d'enfance. Une enfance en campagne jusqu'à présent. N'oubliez pas d'y mettre votre commentaire. Merci

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