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Les Voyages de Marina
28 mai 2012

Souvenirs d'enfance : Adieu, veaux, vaches, cochons, couvées

 Dans ses "souvenirs d'enfance", Marina ... redéménage !!

Adieu, veaux, vaches, cochons, couvées ...........

Adieu la région parisienne, et son chalet.......... Bièvres et son école, Amparo, Ibério, Lola ..............

Mes parents n’étaient pas aussi heureux qu’ils l’avaient rêvé. La vie de château, c’était pas eux qui l’avaient. Ils n’étaient pas du bon côté. Ils trimaient, et les Block faisaient appel à eux à tout moment. Cela ne les dérangeait pas de venir appeler sous la fenêtre à n'importe quel moment.  Ma mère n’était pas souvent à la maison.  Le dimanche, elle allait servir ces Messieurs Dames qui invitaient alors des personalités, et elle rentrait tard. Quand elle rentrait elle était fatiguée.

Mon père était très occupé dans le jardin potager, mais aussi les fruitier, les plantes, les rosiers qui poussaient autour du chalet. Il était aussi fort occupé à l'étable, les 2 vaches, la traite. La maison en face, était occupée par Christian Alers, connu pour jouer dans des pièces de théâtre. Comme pour satisfaire leur envie, ils avaient eux aussi acheté une vache. Bien sur, ils comptaient sur mon père pour s'en occuper, la traire.

J'avais 12 ans et déjà il fallait que je sois responsable de ma soeur qui n'avait elle que 5 ans. Et c'était ainsi  presque tous les dimanches.

Quand parfois mes parents  avaient un dimanche de libre, nous sautions dans le train pour aller aux "puces" de la porte de Clignancourt. C'était super. Ils y "dégotaient" toujours quelque chose. Une petite théière bleue, des oiseaux qui changent de couleur suivant le temps. Bleu au soleil, rose par temps de pluie. Trop beau !

Notre appartement à Talant se construisait petit à petit. Il avait du temps à voir le jour. Enfin, il était terminé. Au bout de 2 ans, nous quittâmes donc Igny, le Chalet de Vaupéreux, Amparo, les Olivan.

Deux ans là-bas. Nous, nous disions, 2 ANS seulement. Mes parents : deux ans de trop !

  3ème escale ................. TALANT  village !

 Un proverbe dit : qui voit TALANT n’est pas dedans ! …

J’arrive avec l’accent parisien  plein la bouche, dans un bled où le temps s’est arrêté de vivre ; je venais de connaître le progrès, je retourne chez les Amish ;

Nous avons un appartement à nous, enfin ! moderne, avec salle de bain, parquet ciré (qu’il faudra gratter à la paille de fer, cirer, lustrer !). Mon père à retrouvé un  travail à la Chocolaterie Lanvin. Ma mère garde des enfants. Souvent à la semaine. Mes parents semblent heureux dans ce logement neuf, tant attendu. Première salle d'eau. Première baignoire aussi. Ma mère aura sa cuisine en formica, rouge et noir. Elle en rêvait ! Ah ! le formica, quel souvenir !

Mon premier jour d’école fut mémorable ; j’ai regardé les élèves de fin d’année, 14 ans, socquettes et sandales ! Moi j’avais mis pour ce jour, des petits talons de chez Myris, des bas (il n’y avait pas encore de collants), une blouse orange avec des pattes aux épaules et un petit col “Mao”, et au cou, un cordon noir où pendait une guitare avec en médaillon “Jonnhy Hallyday”. Je vous rappelle que je venais de la région parisienne, avec en plus de tout ça, un accent terrible, l’accent parisien. J’étais pas la moins regardée ; il faut dire que d’emblée la directrice m’a prise en “grippe”. J'ai du mal à m'habituer. Le courant ne passe pas entre la directrice et moi.   Je suis très fière de mes ongles longs et vernis et Elle, elle me "somme" de les couper elle-même si je ne les coupe pas ! Je refuse. Elle s'obstine. Je maintiens. Elle cède,mais m'en fera voir de toutes les couleurs.

Nous habitons en face de la Mairie. Les samedis soirs, il y a bal dans la salle des fêtes. De ma fenêtre de chambre j'entends tous les airs à la mode et rêve d'aller danser. Le twist commence à faire son apparition. Et j'ai appris à le danser chez une copine qui avait un tourne disque, sur un disque de Johnny. "De tous côtés on n'entend plus que ça, un air nouveau qui nous vient de là-bas"

Je rêve derrière ma fenêtre. Je demande d'y aller. Mes parents refusent. "Non, ma fille tu n'ira pas danser". 14 ans, c'est trop jeune. 14 ans c'est trop tôt ! Je redemande. Ils refusent. Je redemanderai jusqu'à ce que j'obtienne ENFIN le droit d'y aller, mais accompagnée de mon frère. Avec des recommandations, avec des conditions. Mais, je m'en foutais, je pouvais aller danser. Depuis le bal de mes 10 ans, où j'avais eu la tête dans les étoiles avec la boule qui scintillait au plafond, c'est moi aujourd'hui qui danse sur la piste. C'est moi qui danse, me déhanche en twistant. Je trouve ça magnifique.

L'orchestre joue un rock génial des Chats Sauvages : Vise un peu ça si c'est mignon ! Sais-tu où se trouve sa maison ? Est-ce que tu le sais ? Est-ce que tu le sais dis-moi ?  yè yè !

Et puis il y aura Capri, Aline qui seront des slows supers.

Et puis, et puis, eh bien voilà, mon père au bout de 2 ans dans ce logement manque d'air, manque d'espace, se sent prisonnier. Mes parents cherchent à partir. Cherchent une maison. Vendent l'appartement. Trouvent une maison à Dijon, proche de la gare, dans une petite rue. On va repartir.

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Commentaires
L
,bonjour je vous lit , et suis assez abasourdi, par votre façon de dénigrer mes arrière grand parent... Qui vont ont beaucoup apporté.
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