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Les Voyages de Marina
16 janvier 2014

Princesse Sarah et la licorne blanche

Une histoire aujourd'hui. Sarah a 4 ans aujourd'hui. Sarah come vous le savez est notre petite princesse. Et bizarrement puisqu'elle ne connaissait pas ce texte, elle adore son thee shirt avec une belle licorne blanche. Elle ne le quitte pas. Aujourd'hui donc, je lui offre cette histoire.

Joyeux anniversaire ma princesse

 

Princesse Sarah et la licorne blanche

 

2014-01-16 10

 

Il était une fois, ainsi commence toutes les histoires, une jeune princesse, plus belle que le jour, plus mystérieuse que la nuit, plus pure que la rosée du matin et plus seule que jamais, si seule qu’elle se lamentait parfois de n’avoir confident ! C’était la Princesse Sarah.

Que n’aurait-elle donné, cette jolie princesse, ses robes d’apparat pour une simple guenille et de pouvoir courir dans la forêt comme le faisaient les fillettes de la basse cour du château ancestral. Que n’aurait-elle donné son ombrelle de dentelle contre un simple chapeau de toile et troqué ses petites chaussures de papier, de satin et de cuir cousus au fil d’or, contre de simples sabots de bois. Elle qui était « Demoiselle » se prenait à rêver de devenir une « Cendrillon ». Plus de chaperon accroché à ses jupons, plus de valet, plus de servante.

Chaque jour qui passait pour Elle était un jour terne, un jour triste, un jour comme tous les autres jours.

Un certain après-midi, que la vieille Adèle, son « chaperon », était alitée par une vilaine fièvre, qu’Edouard, son valet était descendu au village porter des petites chaussures chez le cordonnier et que Céleste, sa servante, se bagarrait à assortir aux robes de printemps les rubans de satin, Sarah se sentit pousser des ailes et s’aventura pour la première fois dans la forêt adjacente au château ancestral.

La forêt n’était qu’enchevêtrement d’arbres millénaires, de buissons, d’arbustes et de ronces. Aucun chemin n’était tracé pour y pénétrer. A mesure qu’elle se frayait un passage, la forêt se refermait derrière elle. Nous étions là bien sûr dans une forêt enchantée. Les ronces accrochaient les dentelles des jupons, les buissons épineux agrippaient les rubans de sa robe d’organdi. On n’avait pas vu pareille forêt depuis « la Belle au Bois Dormant ». Mais, là, pas de Prince Charmant en vue. La lumière du jour avait du mal à filtrer au travers de la voûte des arbres, si bien que la nuit arriva avant même que la princesse ne soit sortie de la forêt.

Sarah se sentait bien seule dans ces lieux inconnus. Mais, elle l’avait voulu. La nuit qui l’avait surprise, la fatigue qui s’était abattue sur elle lui fit se chercher un endroit pour s’y reposer. Un tapis de mousse au pied d’un arbre robuste l’accueillit pour qu’elle s’y allongeât. Elle se recroquevilla sur ses jupons et se recouvrit des feuilles sèches qui jonchaient le sol. Les bruits de nuit la tenaient éveillée. Une chouette se mit à hululer juste au dessus d’elle, sur une branche de l’arbre sous lequel elle s’était tapie. Un jappement de renard à l’affût de la nuit, sorti pour chercher sa pitance augmenta sa peur. Une famille de sangliers déboula en grommelant dans un vacarme infernal. Au petit matin, fatiguée …… elle s’endormit.

2014-01-16 10

Lorsqu’elle s’éveilla, un gracieux cheval blanc s’était endormi à ses côtés, allongé sur le flanc. Il avait posé sa tête sur ses petits genoux. C’était une licorne. Une licorne blanche à la crinière soyeuse, longue et bouclée, lui courant le long du cou et sur le front. Ses yeux étaient d’un bleu profond comme l’eau de l’océan. Au dessus du front, une longue corne torsadée en ivoire d’un blanc plus blanc que la neige. Quand la licorne se redressa, la jeune princesse admira son corps élancé, sa longue queue en panache et ses sabots en or. Elle monta sur cette jument fabuleuse qui partit bien vite en foulées longues et légères, sa corne fendant broussailles et épineux, la crinière volant sur son front. Ses sabots étaient si durs et si tranchants qu’elle se frayait sans aucune difficulté un passage en écrasant et en coupant tout ce qui freinait, ou aurait pu freiner sa course. La forêt, si ténébreuse la veille était devenue féerique. De part et d’autre s’étaient ouvertes des fleurs aux teintes multicolores, extraordinaires. Les mares fleurissaient de nénuphars roses, jaunes aux larges feuilles où se prélassaient quelques rainettes vertes aux yeux dorés, peut-être y avait-il là, parmi elles, la fée « Grenouille ».

2014-01-16 10

Les arbres eux-mêmes avaient revêtu des feuillages illuminés. Sur les branches, des milliers d’oiseaux paradisiaques, aux traînes flamboyantes, sifflaient les plus belles gammes, dignes des plus grands virtuoses. Des champignons magiques, rouges, bleus, mauves, avaient poussé au pied des chênes gigantesques dont les glands dorés éclairaient comme des lucioles.

Chaque champignon abritait un petit lutin au chapeau pointu, à la barbe verte comme la mousse, une peau d'écorce, et des colliers de petits fruits sauvages, espiègle, le sourire aux lèvres et qui faisait un signe de la main au passage de la licorne.

Des elfes, d’une beauté envoûtante, aux cheveux cuivrés et oreilles pointues, tous habillés de verts, sautaient joyeusement ça et là, au détour de chaque chemin, ou bien se reposaient en contemplant la beauté du ciel. Les fées s’offraient un bain dans un ruisseau d’eau pure en s’éclaboussant pour se rafraîchir. D’autres chevauchaient des licornes vertes, bleues, mauves ou argentées. Elles étaient toutes d’une merveilleuse beauté et exhalaient un parfum enivrant qui flottait encore après leur passage. Leur chevelure blonde était parsemée de fleurs et de fils d’or. Leur corps éthérique était entouré d’une aura lumineuse bleutée. Leurs ailes avaient la transparence des ailes des libellules et les couleurs chatoyantes des ailes des papillons. Quand l’une d’elles revêtait une robe parme, elle chevauchait alors une licorne au pelage et à la crinière de même couleur pour mieux se confondre. C’était un doux mélange de voiles et de boucles, de boucles d’or et de rubans. Seules les fées et les princesses pouvaient approcher, chevaucher et dialoguer avec les licornes.

On voyait maintenant, très souvent, la jeune princesse chevauchant sa monture blanche, qui l’emmenait par delà des étendues boisées d’arbres gigantesques, dont la cime semblait accrochée au ciel. Lorsqu’elles s’arrêtaient enfin, après des courses effrénées, la licorne posait tendrement sa tête sur les genoux de la jeune princesse et celle-ci, après avoir cueilli des fleurs fraîches, les lui piquait dans sa longue et soyeuse crinière blanche.

2014-01-16 10

Il n’était alors pas besoin de parler, la licorne pouvait lire dans les pensées de la princesse l’amour qu’elle lui portait. Au coucher du soleil, elle ramenait la princesse jusqu’au château, mais sans jamais en franchir les portes. Pour Sarah, il n’était nullement question d’enfermer sa monture de peur qu’elle se laisse mourir de tristesse.

2014-01-16 10

Elle la laissait rejoindre sa horde dans le cœur de la forêt enchantée. Ensemble, elles rendaient hommage à la lune dont elles prenaient la lumière jaune lunaire pour éclairer leur univers.

Les licornes étaient le symbole de la pureté, mais, je dois vous dire aussi qu’elles étaient les gardiennes de la vérité. Elles seules gardaient la vérité ; en lisant dans les pensées elles pouvaient déceler la plus petite impureté. Si elles se sentaient trahies elles en étaient terriblement blessées. Elles savaient le cœur des hommes impur, corrompu. Ils voyaient en effet en leurs cornes des vertus innombrables et en leur sang le pouvoir de vivre mille ans, et essayaient par mille ruses de les prendre au piège. Ce qu’ils ignoraient, c’est qu’en échange de cette longévité de vie, ils devraient subir mille souffrances. Ce qu’ils ignoraient aussi, c’est que les licornes pouvaient lire dans leurs pensées et arrivaient à déjouer les ruses auxquelles elles étaient confrontées, seules ou avec les fées et les princesses.

Et elles avaient lu dans les pensées, et elles avaient appris que pour les hommes, l’aspect financier de leurs cornes et de leurs sabots était plus important qu’une vie humaine, et elles s’étaient méfiées. J’ai entendu dire que découragées par la méchanceté des hommes, elles préférèrent disparaître du jour au lendemain et qu’elles ne reviendront que le jour où la paix et l’amour régneront sur la terre.

Alors, un jour peut-être, une petite Sarah qui lira cette histoire, lui redonnera vie et fera revenir dans les forêts magiques les si délicieuses licornes.

FIN

Texte de Marina. N'oubliez pas votre commentaire. Merci

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