LA FUGUE DE TEDDY
Ouh là là ! pendant plusieurs moi, impossible de remettre la mains sur Teddy. Parti ?oublié ? Bref, je ne savais plus OU chercher. Puis un jour.....
LA FUGUE DE TEDDY
Aussi incroyable que cela paraisse,
Teddy Bear fugua des mois entiers,
parti sans laisser de trace et sans adresse,
sans indice et sans portable pour le retrouver.
Parti comme on prend le large,
lui d'ordinaire si sage,
comme un aventurier dans l'âme,
non pas que je le blâme !
Mais sa « petite fugue » n'était pas celle de Bach
point non plus celle de Maxime Le Forestier,
encore moins celle de la Grande Barbara !
La sienne m'a laissé plutôt le coeur en vrac
et me resta longtemps sur l'estomac,
et fut plus que dure à digérer,
Je l'imaginai alors seul et perdu, voire éperdu,
lançai des appels, des SOS, des SMS,
pensai même avertir les médias et la presse,
je m'voyais afficher ses photos dans la rue,
pensai au kidnapping, à une demande de rançon,
Mon Teddy n'était encore qu'un ourson !
Des jours à le chercher, que dis-je des semaines,
des mois, presque une année,
la valise restait désespérément vide après avoir été pleine,
de son petit linge bien repassé.
Comme on attend le fils prodigue, j'attendais son retour,
tuerais-je pour autant le veau gras ce grand Jour ?
Teddy Bear n'était pas un égoïste et encore moins un ingrat,
il débarqua un beau matin frappant à ma porte,
surprise que j'étais d'entendre taper de la sorte,
je crois que j'en laissai tomber les bras !
Il n'était pas seul le bougre, à son bras une oursonne
surfeuse comme lui et de surcroît mignonne,
qui plaignait sa cause et implorait mon pardon,
je ne pouvais sincèrement pas les laisser sur le paillasson.
Aujourd'hui, ils vivent côte à côte que dis-je planche à planche,
parfois Lui sur Elle, Elle sur Lui se penche,
se disent des mots tendres d'ourson à oursonne
et l'appelle tendrement « Bébé », car c'est ainsi qu'elle se nomme,
et, et, il la regarde, il l'espionne, la regarde souvent en coin,
parce que « On ne laisse pas Bébé dans un coin *» !
Dans leurs bagages que de souvenirs
Venise place Saint Marc et le Pont des Soupirs
puis avec leurs petites pattes d'oursons,
ils parcoururent l'Asie pendant la mousson,
eurent le vertige au Grand Canyon
se plurent et se replurent dans l'Orégon.
l'Inde les attirait, l'Inde et ses éléphants
il pensait même lui offrir le Rajhastan,
pensait aussi l'emmener sur les keys en Floride
mais il était à sec et ses poches étaient vides !
Il leur fallait rentrer, il le fallait bien
revoir la maison où étaient les siens,
il prit alors son oursonne par la main
car il ne faut pas « oublier Bébé dans un coin »
FIN
* "on ne laisse pas Bébé dans un coin " est une réplique culte de Dyrty Dancing"
Texte de Marina. N'oubliez pas votre commentaire. PSSST ! j'ai voulu m'amuser..... MERCI