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Les Voyages de Marina
23 juillet 2016

Essaouira la blanche et l'Océan de feu

Un retour à Essaouira. Le temps de me "retremper" dans les odeurs de bois travaillé aux pieds des remparts. Le temps de ressentir le vent comme la fois précédente. Le temps d'assister au coucher de soleil. 

ESSAOUIRA la blanche et l'Océan de feu

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Essaouira est un endroit que j'adore et qui faisait partie des conditions que j'avais mises au programme pour retourner au Maroc. On ne pouvait pas ne pas y aller. Inconcevable ! Même pas longtemps, mais il fallait que je revois cette ville blanche aux pieds dans l'eau, entre mer et ciel, sa forteresse sur laquelle les vagues s'échouent brutalement, sentir toutes les essences que travaillent les artisans. Toucher ces objets en bois précieux dont certains sont incrustés de nacre. Marchander un coffret en thuya ou un plumier taillé dans le citronnier ou le cèdre. Revoir un coucher de soleil à Essaouira . Comme la première fois. Depuis le haut des remparts. Rappelles-toi c'était beau ! Cette année nous n'irons pas sur les remparts, ils sont en réparation et protégés d'une barrière. Cette année encore, la faute à ces travaux, il n'y aura pas autant d'ébénistes aux pieds des remparts. L'odeur n'était pas si envelopante. Qu'importe ! Je suis là ! Je profite. Je respire. Le soleil se couchera tard, mais nous sommes là à l'attendre sur les murs près du port. Nous nous sommes assis un peu comme pour un spectacle. D'énormes vagues, comme des gerbes d'eau gigantesques s'éclatent sur un rocher. La mer est agitée.

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Le ciel commence à changer ses couleurs. Rose. Orange. L'horizon est en feu. La mer tout entière est en feu. Puis, il se couvre maintenant de cuivre et d'or. Le soleil danse sur l'eau. Les gerbes d'eau ressemblent à un immense brasier. J'ai devant les yeux quelque chose de magnifique, d'irréel qu'ill me faut en plus des photos immortaliser dans ma mémoire. Les formes du rocher s'estompent et se mêlent aux couleurs de l'eau et du ciel comme sur une grande fresque panoramique. Un peintre à dû passer par là. Soudain une mouette déchire le ciel. Belle. Fine. Rapide. C'est toujours beau une mouette. Comme un trait de crayon. Une rayure noire le soleil. Et pour moi chaque coucher de soleil est exceptionnel, parce que différent.

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Nous attendrons que le soleil ait complètement disparu tout là-bas à l'horizon. Puis, nous irons dîner sur le port. Sur le port, les mouettes y trouvent pitance et elles sont nombreuses à piailler, à rire, à nous narguer, à tournoyer nombreuses au dessus de nous.

Sur le mur du rampart : Un chat. Une mouette. L'un face à l'autre. Il avance. Elle l'ignore. Ils se regardent. Les chats, comme les mouettes sont sur le port pour la même raison : la bouffe que laisse les pêcheurs, et celle que jette les restos. Mais, là, ils jouent à « le chat et la mouette rieuse» ! Un nouveau jeu. Ils ont peut être un nom. Lui je l'appellerai Gringo. Elle, elle aura comme nom Bianca. Qui aura raison de l'autre. Lui est là avec son instinct de chasseur. De Félin. Elle, elle est là pour quelque minutes de repos. Elle a tant volé ! L'un regarde l'autre avec envie. L'autre sait que qu'elle peut s'tirer bien vite d'un coup d'aile en riant et laissant compère le chat tout penaud sur ses 4 pattes. Et c'est ce qui arriva. Gringo se retrouva seul sur le muret du rempart tandis que Bianca battait des ailes avec ses copines au-dessus d'un chalutier qui arrivait au port. Gringo continua son chemin, paisible, ne se doutant même pas qu'il avait été pendant quelques instants un des personnages « clé » de mon histoire.

Bianca ignore Gringo

elle daigne jeter un regard le le matou qui avance

prête à s'envoler

allez gros malin je m'tire

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Merci à Pieb qui aura su saisir ces quelques intants, alors que j'étais absorbée, moi, par le soleil couchant.

Il fait frais et pourtant nous sommes en Mai. Les odeurs sur le port. Ça sent le poisson. Le poisson frais pêché. Ca sent pas toujours bon. Ca sent aussi le poisson qui grille au dehors des petits restos. On se fait accoster à chaque resto devant lequel on passe. Chacun vente bien sûr ses produits, ses plats qui sont meilleurs que celui du voisin. Moi je m'en fout. Je suis bien dehors. Au vent. Il y a toujours du vent à Essaouira. Je le laisse me décoiffer. C'est si bon. Après un petit repas « poisson » pas très au top, nous irons nous consoler devant une glace à l'italienne bien que le temps ne s'y prête pas trop.

le choix dans les poissons

la glace réconfortante

L'hôtel est éloigné de la ville. Le Mogador. C'est beau comme nom. Essaouira, l'Ancienne Mogador. Pour mon bonheur il est tout proche de la mer. De ma chambre, j'entendais le bruit des vagues. La nuit c'est un bruit continu, étrange, sourd. Les vagues, c'est comme le vent, ça me fait dormir. Tôt le matin, je me suis éclipsée pour aller au bord de l'eau. Elle était plus calme. A peine quelques vagues, quelques rides sur l'eau. Il me fallait dire un petit au-revoir à Essaouira la blanche. Essaouira ma préférée.

au petit matin

FIN

Texte de Marina. Photos de Pieb et Marina. N'oubliez pas votre commentaire. Merci

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