LA FILLE D'EN FACE
le confinement n'est simple pour personne. Nous n'y avons pas été habitués. Etre confinés chez soi peut nous amener à divers comportements inhabituels en temps normal. Cette fille d'en face, quand je la vois, elle me fait penser aux peintures d'Edward Hopper qui peignait la solitude. Un printemps en 2020.
LA FILLE D'EN FACE
La fille d'en face à sa fenêtre
tourne en rond et se langui
pense à son amoureux peut être
qui comme elle, est confiné aussi !
Je la vois avec son i-pad
elle s'prend des tas de selfies
ne sait pas que j' la regarde
c'est le dernier d'ses soucis.
Je n'sais pas comment elle s'appelle
cela peut vous paraître idiot,
en fait, je ne connais d'elle
qu'une silhouette derrière les carreaux.
la fille d'en face je présume
n'est pas du genre à regarder la lune
bien qu'elle rêvasse en yeutant les étoiles,
elle vivotte sa vie.... sa vie claustrale.
La fille d'en face dans son infinitude
arpente sa chambre en long et en travers
enfermée dans sa trop pesante solitude.
je la vois, moi, avec les yeux « d' Hopper »
Il aurait su d'elle, peindre son triste isolement,
son érotisme latent ou même son vague à l'âme
ses sautes d'humeur parfois, quand elle s'enflamme
ou bien sa langueur monotone, tout simplement.
Il les aimait ces scènes, toutes emplies de secrets
où, dans une chambre pleine de vide et démesurée
glissait une silhouette floue derrière ses croisées
l'air d'un soir de printemps confiné est si frais !
Il aurait su, oui , mettre « la fille d'en face » en valeur,
en illustant le confinement avant l'heure ?
FIN
N'oubliez pas votre petit commentaire. Merci d'avance. Marina.