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Les Voyages de Marina
24 décembre 2021

DERRIERE MOI Y AVAIT LA CAMPAGNE

Aaaahhhhh ! la campagne. Et ses bruits de campagne !!

 

Derrière moi, il y avait la campagne

 

Quand je regarde derrière moi, je revois une campagne, un moulin,

un bief, des champs, des vaches, une cour, un jardin,

des enfants qui jouent à chat perché ou à la marelle,

ces enfants c'est NOUS, j'entends ma mère qui nous appelle.

Elle s'égosille à crier nos prénoms, debout, devant la porte,

où que l'on soit, jamais trop loin, le vent, lui, nous les rapporte,

elle n'a jamais varié le ton de ses appels durant une decennie,

de sorte que nos prénoms réunis, n'en faisaient qu'un : Marcelanniiiiie !!

Les années ont passé mais je garde encore ce souvenir profond

des égratignures aux pattes, dans les éteules, après les moissons,

l'odeur des foins qui sentent bon l'été, et celle du lait à l'étable,

jusqu'à celle du fumier que ceux d'la ville trouvent détestable.

Enfants nous courrions jambes nues dans des champs sans fin,

nous nous déchirions les genoux sur les chemins de cailloux,

nous mordions à pleines dents dans une tartine de saindoux,

si tu es de la ville, n'essaie pas de comprendre, ça ne te servirait à rien !

C'est la campagne. Celle-là même, que beaucoup ignorent,

cette campagne où le coq se lève tôt, quand toi tu dors encore,

où les cloches de l'église sonnent les heures à la volée

où le crottin et les bouses fraîches repeignent la chaussée.

Je me retourne encore et ..... plus rien !

La campagne n'est plus,

parce qu'il criait trop fort et trop tôt, un jour, le coq s'est tu,

le bedeau du village, même lui, à mis son carillon en sourdine,

le tas de fumier devant la ferme des Marey ne fume plus,

la vieille fourgonette du Toine, jalouse la petite «citadine» !

qui, d'autre qu'elle, dans les ornières, lui ferait faire du rodéo ?

sa bagnole : c'est son canasson, pour faire son Buffalo Bill's show

C'est Lui la grosse vedette, il s'prend pour Buffalo Bill !

On a vécu dans une campagne avec ses odeurs et ses bruits,

bien qu'elle le trimballe mieux que toute autre automobile,

la vache sentait la vache, la bique sentait le sac en cuir de Tunis,

le bouc lui, dégageait plus une odeur de mâle en rut que celle de la violette,

ce qui ne l'empêchait pas de séduire une à une les p'tites biquettes.

Les bruits n'étaient pas mieux, surtout le tombereau du vieux Léon,

tiré par la «Fanette», une jument au rebut, qui fut jadis une belle pouliche,

et voilà l'Bébert, fier comme «artaban», juché sur son « Fergusson»

un tracteur rouge d'occase, car disait-il «Mouo, ch'suis pô bein rrriche» !!

Ceux d'la campagne rêvent des plaisirs de la «grand'ville»,

tandis que les citadins rêvent d'un p'tit coin retiré et tranquille,

Le roi de la basse-cour, rêve lui, de rester fier comme un coq

même si la fermière lui préfère, ... les oeufs à la coque !

La campagne à ses p'tits coins tranquilles, sa verdure et ses bruits, les coassement des grenouilles au temps des amours les cloches des églises qui sonnent trois fois par jour la basse cour qui s'éveille, les coqs et leurs cocoricos les meuh, les bêêêê, les cot cot, les ouaf ouaf, les glou glou sans compter dès l'aube les piaillements des oiseaux. ..................de quoi peut être te rendre fou !

Dis toi que tout ça qui t'arrive en vrac dans les oreilles fait partie aujourd'hui, du «patrimoine sensoriel»

                                                                                FIN

N'oubliez pas votre petit commentaire. Merci,

Marina

 

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