Voyage en Utopie
2020/2021 : les années Covid. Le confinement. Les gestes barrières. Reste le rêve où j'exelle tout particulièrement.
Voyage en Utopie
Depuis que je confine, parfois je n' dis rien et j' m'évade,
rien ne me retient à rien, ça me prend comme une tocade,
je pars d'un trait, sans guide, seule, et sans barrière
survoler des Eldorados lointains imaginaires.
Je pars là où ne règne que mirage et rêverie
dans des îles hors du temps entre chimère et utopie,
là où bon me semble, là où tout est possible,
là où tout est essentiel, là où rien n'est inutile.
Je m'ouvre des endroits, aujourd'hui dits «interdits»
je vais de bars en restos, de musées en cinoches,
m'octroie en douce, avec pas un rond en poche,
des plaisirs volés qui ont un goût de «r'viens-y».
Dans les dédales d'une galerie, j'ai suivi Mona Lisa,
lassée d'afficher son sourire mystérieux au public
et de s'la jouer devant des millions de chinois,
se faisant des selfies avec leurs petits «instamatics»
Elle se tirait de là . Bien vite je lui emboîtai le pas.
On s'est attablées tout près de la fenêtre chez Vermeer,
la pièce était très humble, jouant entre ombre et lumière,
la servante renoua son large tablier d'un bleu outremer,
ré ajusta sa coiffe blanche, et, manches retroussées,
souleva une cruche ventrue et nous versa un filet de petit lait,
accompagné d'une tranche de miche de pain, ronde et entière.
... tiens tiens me dis-je, je connais cette laitière !
Mais voilà que soudain la réalité me revient en pleine face,
ceci n'est pas «essentiel» ! Je dois ramener «La Joconde» à sa place,
bien vite elle tourne la tête, plie les bras, sourit et reprend la pose,
un peu de liberté ne lui aura pas fait de mal, je suppose !
Bon, bein, vous ais-je fait voyager, au moins quelques minutes ?
N'en dites pas un mot surtout. !........... chut !
Revenez quand vous voulez pour un autre voyage,
venez comme vous êtes, les mains vides et sans bagage.
Voyager ainsi, sans passeport et sans valoche,
pour moi, y a rien au monde de plus fastoche,
j'embarque auTerminal 2 d'Orly ou bien Roissy,
pour un voyage en «première» pour l'UTOPIE.
Au moins, l'utopie , chacun y peut aller à tous moments,
le rêve n'a ni barrière, ni horaires, ni Covid,
c'est le seul endroit où tu y circule les poches vides,
danser, chanter, boire et faire la fête,
on a tous un peu d'utopie dans la tête.
FIN
texte de Marina. N'oubliez pas votre petit commentaire. Merci.