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Les Voyages de Marina
7 mars 2016

Le cerisier magique

Dans une petite ville du Japon, il existe un cerisier qui possède une bien étrange particularité: il ne fane jamais. Cet arbre possède une seconde particularité, quatre fois par an les couleurs de ses fleurs changent l’espace de quelques instants laissant paraitre un spectacle divin.

La tradition veut qu’il soit le symbole d’un amour entre deux divinités.

Je rêve me direz-vous, mais comme je voudrais m'allonger sur un lit de pétales aux couleurs des saisons.


 

LE CERISIER MAGIQUE

 

Il y a très loin d'ici, un endroit que j'aimerais vous conter,

c'était peut-être au Sud, c'était peut-être au Nord ,

ma mémoire est incertaine mais je me revois encore

dans ce village Nippon aux milles cerisiers.

Un seul était couvert de fleurs jaunes comme l'aube matinale,

des fleurs par poignées, des fleurs par brassées, des fleurs par centaines

qui explosaient de partout, embaumant sans compter

et avant même qu'elles ne se meurent, en quelques heures à peine

perdirent leurs pétales sur la terre où je me suis allongée.

Ma couche était absolument parfaite et parfumée à souhait,

ça sentait bon l'arrivée du printemps et la saison nouvelle,

les fentes de mes yeux bridés, un peu comme deux tirets

laissaient à peine entrer la lumière et les rayons du soleil.

J'avais retiré mes peignes d'écailles, et mes cheveux épars

flirtaient amoureusement avec les jaunes pétales,

qui se collaient parfois sous mon yukata de soie noire

tandis que d'autres tombaient comme une pluie d'étoiles.

L'un d'eux vint tendrement se poser sur ma bouche

il avait Grand Mère le goût de ce thé que tu prépares

ce mélange subtil de fleurs fraîches écloses et de thé noir

et qui laisse au palais cette dernière petite touche.

Mon corps était alors si léger que je me suis endormie,

rêvant du temps d'Avant quand nous fêtions l'Hanami,

et « l'effet magie » opérant, lorsque que j'ouvris les yeux

toutes les feuilles de l'arbre s'étaient teintées de bleu.

Je m'étais donc endormie pendant plusieurs saisons,

laissant passer le pourpre de l'été et de l'automne son habit vert

Ne dit-on pas ICI, que la vie comme les fleurs est éphémère

…. éphémère comme les fleurs de cerisiers au Japon.

 FIN

Texte pour un concours de poésies. N'oubliez pas votre commentaire. Merci.

 

 

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