CONFESSE
Le temps de la confession est bien loin. Mais bon, j'avais envie d'une petite confession publique. Sur la photo, je semble m'adresser au ciel, ou à l'horizon.
Confesse
J'ai aimé beaucoup autant que mon cœur le pouvait,
J'ai donné beaucoup, autant que mes mains le pouvaient,
j'ai écouté beaucoup, autant que j'aimais que l'on mécoutât
j'ai porté beaucoup, autant que mes bras le pouvaient
j'ai pleuré beaucoup autant que mes yeux le pouvaient
j'ai prié beaucoup autant que ma foi le pouvait
j'ai marché beaucoup autant que mes jambes me portaient
j'ai courru beaucoup autant que mes pieds supportaient
j'ai appris beaucoup autant que les livres m'apportaient
j'ai voyagé beaucoup autant que les airs m'ont porté
j'ai apprécié beaucoup autant je voulais que l'on m'appréciat
j'ai serré beaucoup de mains autant que je voulais que l'on me les serra
j'ai côtoyé beaucoup de gens autant que l'on me côtoya
j'ai bercé beaucoup autant que mon cœur le permettait
j'ai espéré beaucoup autant que l'espoir est permis
j'ai tricoté beaucoup, quand j'ai eu maille à partir
j'ai écris beaucoup autant que mes doigts le pouvaient
j'ai ri beaucoup de tout de rien et j'en ris encore
j'ai pardonné beaucoup autant que j'ai pu le faire
j'ai rimé parfois avec Hugo et Rimbaud
J'ai plié parfois quand le malheur m'a terrassée
j'ai balayé parfois moi aussi devant ma porte
j'ai crié parfois quand la rage m'habitait
j'ai mis parfois ma fierté dans ma poche et mon mouchoir par-dessus
j'ai osé parfois quand une force inconnue me poussait
j'ai confondu parfois à tort copains et vrais amis
j'ai soupiré parfois quand « cœur qui soupire n'a pas ce qu'il désire »
j'ai haï parfois quand dans la vie on me blessât
j'ai trébuché parfois quand sur ma route il y avait trop de cailloux
j'ai serré les poings parfois pour ne pas exploser
j'ai serré les dents parfois quand mon corps avait mal
j'ai blessé parfois peut-être par manque de tact
j'ai ignoré parfois : « les cons par le silence ! »
j'ai tremblé parfois quand la peur s'emparait de moi
j'ai vacillé parfois comme la flamme sans jamais m'éteindre
j'ai menti parfois car un mensonge passe mieux que la vérité
j'ai trahi, non jamais, ni en amour ni en amité
j'ai tué, non jamais, mis à part le temps pour qu'il passe plus vite
j'ai volé, non jamais, à part de mes propres ailes.
j'ai su toujours que rien n'est jamais acquis
j'ai appris toujours que personne ne nous appartient
J'ai vécu toujours ma vie comme une chance de la vivre
FIN
texte de Marina. N'oubliez pas votre commentaire. Merci