Seule sur la plage, elle rêve
Lorsque tombe la nuit, sur la plage déserte
Que le monde est parti, on voit une silhouette,
Qui se dessine, frèle et chétive
Fragile et pareille à petite coque de noix partie à la dérive.
Le vent du large qui la caresse et la frôle,
Fait flotter ses cheveux sur ses épaules,
La lune qui se mire et qui danse sur les flots,
Fait remonter dans sa gorge des sanglots,
……. Tout est si beau !
Elle est là ! Elle attend ! Elle regarde ! Elle soupire.
Elle est là, tous les soirs, à la même heure,
A l’abri de vous tous, et souvent elle pleure,
Elle se prend à rêver, elle qui ne rêvait plus
A son marin, son amour, son amant, qu'elle ne reverra plus.
Elle attend, aujourd’hui encore, impassive
Lui reste ce rêve unique qui seul l’aide à vivre
Puisque rêver l’aide à moins souffrir et l’enivre
Ne gâchons pas ces maigres instants qui la captivent.
Elle regarde au loin, l’horizon qui s’embrume,
Entend, est-ce dans son rêve, une corne de brume,
D’un bateau qui revient. Elle voit le mat. Elle voit la voile,
Qui se balance dans le lointain, entre la mer et les étoiles.
De nouveau ses yeux délavés par trop de larmes se voilent,
Elle soupire. Elle désire. Se reprend à rêver, ç’est devenu machinal,
Le vent qui la connaît si bien, se glisse dans sa chevelure
Lui raconte des histoires d’amants retrouvés et la rassure.
Si vous allez sur la plage, à l’heure où le soleil descend
Ne soyez pas surpris de ce profil évanescent
Qui traîne sa langueur, les yeux fixés sur l’Océan,
Toute à sa rêverie, elle est là, elle regarde, elle attend.
Texte et photos de Marina
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