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Les Voyages de Marina
21 juillet 2016

Ballade marocaine

Je vous invite à venir faire une petite ballade marocaine. l'Atlas, le Moyen Atlas, les villages, les dunes, la neige, le brouillard, le désert, les tajines. Les bons moments, la trouille, les petits aléas. Attention je ne suis pas le "guide du routard" et de ce fait pas "Madame Routard", donc vous aurez des photos que j'aime, des notes prises instentanément, avec quelques explications mais pas du Wikipédia.

 

Ballade marocaine

 

si petit devant les Grands espaces

Le Maroc. Il n'était pas prévu celui-là ! C'est au cours d'une conversation autour d'une table que Jacqueline et André nous l'ont proposé. Je n'ai pas accepté tout de suite. J'étais au courant des kilomètres à se bourrer et j'avais peur d'en revenir crevée vu qu'un autre voyage était celui-là prévu , depuis septembre 2015. et seulement 15 jours après la date que nous devions rentrer. Il m'a fallu peser le « pour » et le « contre » et allez …....... vogue la galère !!

Valise et sac à dos. Mon sac à dos (qui faire rire Jacqueline) avec les choses que j'ai toujours besoin sous la main. Besoin ou éventuellement besoin ! Là est la question ! Je ne m'en sépare pas. J'entasse, j'entasse. Il fait frais : j'ai mon écharpe. Il fait chaud : un thee shir. Mal de tête : un paracétamol. Un coup d'maquillage : j'ai ma trousse. Un petit change : pas d'problème !Pour Jacqueline, j'étais sa petite tortue. Ma petite maison sur le dos..... toujours. Partout à j'allais. Ça et le portable ! Le portable c'est mon moyen de communication, mon moyen de savoir si tout va bien, mon moyen sur « mémo » d'écrire tout ce qui me vient en tête. Je pourrais le faire avec le micro c'est un fait, mais tapoter est bien pour moi, je peux relire et aussi je peux en rajouter et je vais plus vite. André me disait : « c'est quand qu'on te fait greffer un téléphone portable dans la main ? »

La veille, nous domirons donc chez André et Jacqueline. Courte nuit. Départ à 4 heures du mat '. il fait encore nuit. On est entre le gris et le blanc. Le trafic a été chargé de la veille. Vélos, couvertures, caisses de livres, blouses, vêtements, jouets, ballons et balles de tennis. Le maximum sera livré dans un collège. C'est chargé à bloc. Le voyage va commencer. Je ne suis pas bonne au réveil. J'ai toujours eu horreur de me lever si tôt. Je sais que je vais me rendormir. On pique une couverture pour se fourrer dessous avec Jacqueline et on laisse nos deux bonshommes devant.

8 h 25 on s'approche de Nimes. Arrêt petit déj'. J'ai peur en me levant de marcher en position assise.

10 H 40. Il pleut. On s'approche de l'Espagne. Dans 27 mn on sera chez les espagnols. On ne s'arrêtera pas. Barcelone. La Sagrada Familia ne comptera pas sur nous pour finir les travaux.

De nous quatre, il y en a toujours 3 qui se relaient pour conduire : sauf moi ! Je suis incapable de conduire un trafic, et je ne suis pas suffisamment sure de moi. En plus je dors tout le temps. On file direction Valencia. Ca me fait penser à une chanson de Luis Mariano que ma mère nous chantait à sa façon : « Valencia, jette ta belle-mère par la portière, le chef de gare la ramassera ». Je ris « sous cape » ! mais personne ne la connait !

Cambrils. Un nom de ville qui me fait penser à mes parents. Ils étaient venus là pour des vacances. Nous nous arrêtons dans un Hôtel espagnol, chez Manolo. Et encore un lever à 3h30. Après avoir dormi en pointillé, je me suis en plus plantée d'heure !. On aurait pû dormir 1 heure de plus avant de reprendre la route jusqu'à Algeciras. AH ! Les vélos sont toujours sur le toit. C'est vrai que le parking de l'hôtel était gardé.

J'aperçois des panneaux avec des noms de ville qui chantent dans ma tête : Grenada, Cadix. La belle de Cadix à des yeux de velooooouuurs....

On vois à perte de vue des oliviers comme tramés sur les collines.

8 h 20 on file... Un petit 0° s'affiche sur le tableau de bord. Le soleil lèche un rocher sur ma gauche. Jacqueline est écroulée sous la couvrante. Le jour s'est levé. Alors je regarde mieux les paysages qui défilent. Les monts face à moi sont baignés de soleil. Malaga bientôt. J'aime les monts recouverts d'oliviers qui me font face. Je me félicite d'être éveillée. Le soleil joue à présent sur les collines et se sont des damiers avec une palette de verts incroyables. Par endroits des villages un peu comme des taches blanches. 9°. Ouf … Algeciras dans 130 km.

Malgré la meilleure volonté du monde, quand c'est pas Jacqueline c'est moi qui nous écroulons, bercées à l'arrière bien que parfois c'est un peu fort comme bercements. En ce moment, Jacqueline roupille profond. Elle n'a pas entendu le trafic qui a mordu les bandes blanches et fait un crissement horrible. On a un gros manque de sommeil. Ca se sent.

 Voilà. On arrive. Billets. On attend le ferry de 13h. C'est la traversée puis la douane. Ca y est on est au Maroc. On se trouve un petit resto. Keftas, salade, pain, et thé à la menthe. 152 dh pour les quatre. La ruine !!!

Notre premier souk à Oued Laou . Marché d'animaux. Biques, biquets, moutons, poulets, ânes.

Thé à la menthe et les fameux Sfenj qui sont des beignets marocains faits d' une pâte à la levure non sucréé frite dans de l’huile bien chaude . Des beignets traditionnels. On les achète chez les vendeurs des quartiers ou dans les souks, souvent ce sont des hommes qui les préparent.

Les sfenjs sont consommés chauds pour le petit déjeuner . C'est la grosse gourmandise de mes trois compagnons de voyage. GOURMANDS … VA !!

Jacqueline me dit que l'on roule sur la route de « tous les dangers ». Dangereuse propremente dite par ses virages mais aussi par sa vente d' « herbe ». On nous en propose carrément. « bisness » dit le gars.

5 avril : Notre premier arrêt distribution sera pour le collège à Kef el Ghar proche de Taza. Les vélos récompenseront les filles et les garçons qui ont la meilleure moyenne. On va y distribuer couvertures, blouses blanches de chimie, (données par le lycée Stephen Liégeard de Brochon), baskets, livres scolaires, cahiers, vêtements, et autre matériel.

On y visitera le dispensaire. Aucun argent n'est demandé pour s'y faire soigner. L'appareil pour les échographies est HS. Personne pour réparer. Ils ont besoin de tellement de choses. Pansements, bandes, Eosine..... La salle d'accouchement, et une chambre avec 2 lits et 2 petits lits de bébés.

On passera la nuit et la suivante à Taza chez Ali, maire de ce village qui est celui où il est né.

Arrivés à 17 h nous étions attendus avec petits gâteauxet thé à la menthe. Le repas était fantasma gorique : dattes, figues, olives, pâte d'amande, demis artichauds remplis de petits légumes et 2 poulets cuits au four et farcis de vermicelles. Fruits en dessert. Le soir venu, le beau salon est devenu dortoir. Les banquettes marocaines dures ont eu sur moi un effet de petit massage thaï. J'ai eu les côtes labourées toute la nuit. Il a plu et ce matin il pleut encore. Temps de M.... ! En repartant de chez lui nous prendrons une route dans la montagne, avec les degrés en moins.

On est à 1072 m et dans un brouillard à couper au couteau. Les virages sont raidos ; on monte... on monte. On se trouve maintenant dans un épais brouillard de merde. 1195 m. Purée de pois. Je scrute la route entre les sièges avants. 1380 m maintenant et 3°. On y voit rien. Que dalle ! 1600 m ! et plus que 2°. Je ne vois qu'une épais voile opaque. La route est à peine visible. Le GPS qui cherche et la voix de la nana qui nous dit ….. « tournez à droite ». ….nous recalculons votre itinéraire.......... Mais … idiote, si on tourne à droite on se fout dans le ravin. Et des foutus noms de patelin qui ne sont pas sur la carte … et toujours ce GPS qui est paumé.

Je ne sais plus si je dois regarder la route, le ravin ou le rocher. Venant d'on ne sait où on croise des burnouds sur pattes. Emmitoufflés on ne voit même pas le visage. D'où viennent-ils ? Où vont-ils ? Il n'y a rien sur des kilomètres. Dans le camion les bouteille d'huile que Nadja nous a données n'aiment pas du tout les virages. Tout comme moi. J'aimerais bien que ça s'arrête. Mais la montagne quand on la monte, il faut la redescendre. On l'a eue quand même cette foutue montagne. Il y a même un peu de soleil. On passe un village. Il y a même une sortie d'école. Sur le bord de la route il y a des bouteilles d'huile à vendre. Alignées sur une caisse. Les bouteilles sont colorées, on ne voit même pas de vendeur. Moi, pas la peine d'en acheter, j'ai tellement eu la trouille que de l'huile j'en fais !!!!

On change de conducteur. C'est Jacqueline à présent qui prend le volant. 11H40 l'heure marocaine. On va commencer à chercher OU et QUOI manger. Ça creuse les pétoches !!!! Dès que l'on aperçoit des grilleurs sur le bord de la route, on s'arrête. Kefta, Tagines, côte d'agneau seront les bienvenus.

En route pour Errachidia. La route sera longue je le sais peut être même que je vais m'y faire. La pluie a cessé. Par contre, même s'il y a du soleil le vent est frisquet. Un petit 7° c'est pas bésef !

Le paysage n'est que champs de pierres. Des ânes parfois. Des moutons que l'on confond de loin avec des pierres … sauf qu'ils avancent.

 On est à 2000 m. Des coulées de neige toutes proches. On s'arrête dans un bois de cèdres où des singes font l'attraction des touristes. Il y en a un qui s'avance vers moi, mais j'ai rien à lui donner à bouffer, je ne l'interresse pas.

1250 m on est redescendu un peu. Le Moyen Atlas.Un paysage de pierres noires avec des coulées de neige toujours. Deux bergers avec leur troupeau sont là dans ce froid glacial à se geler les miches et le reste. C'est presque un paysage lunaire.Je fais quelques photos en remontant ma capuche. Puis remonde vite fait dans le camion. Je suis transie de froid. Gelée comme un petit œuf !

ZUT ! On est remonté. 2063 m. 6° ! Qui m'a dit en partant : « t'as pas grand chose à mettre dans ta valise, prend juste un paréo !!!! » tu m'en reparlera du paréo. De laine oui ! 2106 m ; Y a-t-il plus haut ? La neige se fait plus présente maintenant. 2111m......... 2148 m. Je me demandais s'il y avait plus haut... oui !! 2200 m. et 5°.

Bon, on est redescendus à 400m. On à laissé la neige et les pierres noires. Mais, je me réjouis un peu trop vite. On regrimpe. 1875 m. Un paysage aride sur ma gauche. Sur ma droite des pins sont accrochés aux parois des montagnes. Ah ! Je viens de voir un dromadaire. Ais-je la berlue ???

Pierre est au volant depuis un bon bout de temps. Et coup de malchance ou de pas d'bol, il double en plein sur une ligne droite. … au nez et à la barbe des flics. Arrêt. 700 dh qu'il dit le flic. On parlemente. On dit qu'on est une Assoce et que nous avons livré beaucoup de choses dans une école. On montre même le papier signé d'Ali qui confirme notre livraison au collège. Passeport. Permis. Ouf ! Il nous laisse partir avec un « pas infraction ».

L'appel du sable. Les première dunes à l'horizon. J'adore ces endroits. Merzouga était la condition posée pour aller au Maroc. J'ai hâte de toucher les dunes. On y était déjà venu et j'avais trop aimé. Le sable était chaud sous les pieds. Il glissait, il coulait dans mes mains. Les première dunes passés nous sommes dans le désert désertique. Buissons épineux. Sable. Et …...... des sacs poubelles qui jonchent le sols, s'accrochent à tout ce qu'ils trouvent. Le vent les déplace d'un côté pour les remettre de l'autre.Il les déchire, et les lambeaux vont rester là. Triste désert. Cela me désole de le voir dans cet état. La faute à qui ?

Merzouga. On y est. Les dunes sont toujours aussi magnifiques. Le soleil qui se promène sur elles les change de couleur. Il semble les caresser ; Il les peint de ces couleurs chaudes, ocres, dorées, sombres que lui seul peut inventer.

Le vent les fait vaguer. Youssel, rencontré par hasard au cours de notre sortie photo m'a creusé un trou au sommet d'une dune et m'y fait asseoir. Je suis comme dans un siège auto. Et là, il creuse profond, toujours plus profond pour en sortir du sable chaud dont il me recouvre les jambes. La chaleur de ce sable est censée faire du bien aux articulations. Il existe des cures à Merzouga. Avant que le sable de se raffraichisse, il m'a déjà recreusé un autre trou et recommence l'opération. Youssef, c'est l'homme bleu comme je l'appelle. Cheich et djellaba bleue. Il parle bien le français et passe ainsi 2 heures à discuter et s'occuper de nous. Une caravane de dromadaires passe au pied de la dune. Il oblige Pierre à partir et monter sur la dune d'en face pour prendre en photo les ombres. André qui était venu nous rejoindre court lui aussi pour saisir cet instantané. Moi, prisonnière de mon sable je l'ai regardée passer. Le rythme balançant des dromadaires. Nous dormons à La Kasbah Mohayut aux pieds des hautes dunes de Merzouga, dans un cadre tout à fait paisible.

On continuera notre route jusqu'à Ait Ourir, chez Sallah et Radija, amis d'André. Sallah était un petit vendeur de pierres le long de la route. Petit vendeur comme il y en a beaucoup. Qui vivait dans un village sans l'eau au robinet. Il fallait au puits avec l'âne et les jarres. Aujourd'hui, il vit à Ait Ourir. Il s'est construit une maison. Il ne vend plus ses pierres, mais est transporteur sur motocycle.

Nous sommes accueillis avec le thé et les gâteaux. Promenade dans le village pour aller rendre visite aux parents de Radija. Nous partons, un petit groupe avec les enfants. Pas facile de marcher sur les chemins aux ornières saillantes, les fossés à enjamber, d'autres à sauter. Puis un fossé plus large que les autres, et surtout bien rempli, que les enfants, par habitude, par souplesse, et au vu de leur jeune âge n'ont aucune difficulté à sauter. Radija prend 2 moellons qui trainaient et les empilent au milieu du ruisseau. André passe le premier et traverse victorieusement le fossé. Bravo Dédé !

Moi qui suivait commence de poser un pied sur les moellons, le moellon placé en dessus bascule et … paf ! L'Annie chute les deux pieds dans le fossé. Au moins, si je n'ai pas fait grand chose, j'ai fait rire tout le monde. Pierre qui roule … roule ma poule.

Reçus chez les parents de Radija, voilà qu'ils nous invitent pour le couscous. Radija à quant à elle déjà préparé à notre intention un tajine énorme. Que faire. Refuser ne se fait pas. Manger les deux sera impossible. On reste pour le couscous. Les femmes et les enfants ne viennent pas nous rejoindre. C'est ainsi. Assis sur les banquettes marocaines, nous « piochons » avec le pain et les doigts la viande qui se dépiaute merveilleusement. Semoule et légumes à l'aide d'une cuillère.

Nous coucherons chacun sur une banquette. Les 4 dans la même pièce. Enroulés dans une épaisse couverture fleurie.

Les meilleurs moments je les ai passés avec Sophia, six ans. Je lui ai donné des playmobils en lui montrant comment jouer avec. Puis, lui ai montré toutes mes photos sur mon téléphone, en lui racontant qui c'était, où c'était.

Elle répétait si correctement après moi que j'aurais voulu éterniser ces instants.

Ah ! Oui. Le coq ! Avant le muézin, après le muézin ! Le coq qui loge sur la terrasse de la maison avec les poules et les lapins. Je lui aurais bien tordu le cou et en aurais bien fait un coq au vin ! Mais... c'est pas la région des coq au vin ! !!!! les coqs OUI, le vin NON !!

 

Le coq tôt ce matin

réveille les lapins

les poules font leur toilette

joyeuses elles caquettent

ensemble sur la terrasse

elles attendent que ça se passe.

L'âne dans le champ

HI HAN HI HAN

jouent et courent les enfants

les moutons mêêêêê

et les biques bêêêêê

et moi et moi et mouais,

j'fais c'qui me plait !

Ha ha ha !!!

 

ZUT ! Mon pack séjour Afrique est terminé. Epuisé. Je restreins mes sms. Je les fait phonétiquement. 160 caractères. Je ne le savais pas et certains de mes premiers sont partis en MMS. Donc, maintenant je sais tout, j'écris coucou comme ça : cc (comme les djeunes!). On se fait à tout.

On a épuisé les gâteaux, tous les gâteaux ! On a tout distribué. Reste que quelques galettes de maïs.

La route pour Essaouira est si mauvaise que je me demande si je vais arriver en bon état. Parfois une secousse plus forte que les autres me fait quitter le siège. Je vais perdre mes boulons. J'ai une indigestion des kilomètres. Les dos d'âne, c'est juste sur la route. Je vomi la route. Je hais les virages. Je conjugue le mot kilomètre. Je kilomètre. Tu kilomètres. Il kilomètre. Je rêve de kilomètres. Je continue de rouler quand je me couche. Kilométrais-je encore demain ? Vais-je devenir un kilomètre ? Groupés avec d'autres petits kilomètres, on va faire une chaîne. On va prendre la route. Longer les plaines, parcourir le Pays. Non. Un kilomètre à pieds, ça use, ça use !

Je n'en peux plus.

La veille, c'était Marrakech avec un petit retour à l'Hôtel le Toulousain. Puis taxi pour la place Jemaa El Fna. Le souk où je me trouverai une superbe pashmina blanche au bords cousus aus fil argenté. D'ailleurs, on dit UN pashmina ou Une pasmina ? J'en sais rien et c'est pas important. Nous déjeunons dans un resto perché haut d'où l'on voit l'animation d'en bas qui grouille comme des petites fourmis. Le soir cette place est en mouvement perpétuel. Et, ce jardin extraordinaire, qu'est le jardin de Majorelle. Oui, j'ai marché dans les pas d' Yves Saint Laurent.

 Porteurs d'eau, charmeurs de serpents, vendeurs de jus d'oranges pressés, grilleurs de côte d'agneau, de keftas, de poissons. L'harira aux fèves. Un vendeur de gâteaux passes devant chaque petit resto dressé pour un soir.

On se dit qu'on le reverra, manque de bol, il n'est jamais repassé. Du coup, mes gros gourmands se sont fait « ceinture » ! Nous rentons à l'hôtel en calèche. Tirée par 2 chevaux qui se fraient un chemin entre les bagnoles, qui claquent des sabots sur le bitume. Ça sent bon le cheval et c'est une manière marrante de rentrer.

11 avril ; Tafraout. (jeu de mot : t'a fra ou ? Surtout aux pieds!!!). Une nuit réparatrice à l'hötel indiqué sur le « Routard » simple et calme. Un petit déj' sur la terrasse et une ballade dans un ancien village construit dessus et entouré d'énormes blocs aux formes étranges, extraordinaires. L'impaginatif va bon train. Ici un singe gigantesque. Là un soldat couché avec son armure. Transormé en pierre par quelque mauvais génie. Là encore, un dromadaire.

Nous recherchons dans les alentours de Tafraout un grenier à grains. Un agadir. Des gamins sur la route nous conduiront vers le gardien de l'Agadir de Tasguent. En haut de la colline, l'agadir ressemble à une fortification. On y accède par une chemin raide et caillouteux. A L'ATTAQUE !!!!! Une jeune fille nous fera la visite du site pour 25 dh par personne. On trouve cher, mais le site vaut le coup. Quelques 300 niches de 4 m3 environ tapissent les parois. On se dirait être entrés dans les entrailles de cette forteresse. Les propriétaires devaient y accéder en grimpant sur des plates-formes qui servent de palliers et d'escaliers. Chaque cellule est fermée par un cadenas. Certaines même sont décorées. A l'intérieur se trouve même une mosquée.L'agadir à près de 350 ans. Soit disant que chaque village possède ou possédait son agadir. Je veux bien le croire. Mais on n'en cherchera pas d'autres.

On repart toujours dans l'Anti Atlas. Comme dab' : pas de réseau ! D'un versant à l'autre parfois le paysage diffère. Il peut être couvert de pierres noires, de pierres vertes, avoir sur son versant des arganiers ou des plantes grasses.

Je vous quitte un moment. Je viens d'être bercée un peu trop violemment contre la vitre. Et puis, je vais pioncer un peu.

Me voilà repartie pour un petit roupillon. Qu'est-ce que j'ai pu dormir !

Un p'tit somme plus tard, on a quitté les virages et les montagnes. Le GPS se goure encore et veux nous faire tourner alors que le panneau nous indique Agadir tout droit devant !

Arrêt obligatoire : voilà des grilleurs.

Deux tajines plus tard tard, on traverse Agadir. La mer. Une rasade de Sidi Ali. Un p'tit palet breton qui ira tout droit sur les hanches …. ! j'ai hâte d'arrive à Essaouira. Retrouverais-je là bas, auprès des remparts , la même odeur de bois travaillé ? La mer fait d'énormes rouleaux qui s'éclatent en gerbes immenses. Qui éclaboussent. Puis le long de la route un achat bananes. Cela mérite et l'arrêt et la photo. Des centaines de bananes. Des régimes suspendus comme un rideau jaune marron vert.

Je tape mon texte, mes idées, mon ressenti sur le Mémo de mon téléphone. Pas toujours facile avec les secousses du camion.

Un arrêt maintenant à une coopérative Argane. L'huile d'argan est une huile réparatrice pour la peau et qui répare les petits bobos. J'y prends aussi l'huile d'argan alimentaire. Un filet sur une salade de carottes râpées est un pur délice. Allez, par la même occas' je vais me prendre une crème de nuit, peut être que le lendemain mon miroir me reflètera avec 10 ou 15 ans de moins ! Qui sait ????

Essaouira. Enfin j'y suis. Dommage les remparts sont en travaux et barrés. Il y manque bien sur les petits artisans. Un peu de charme est parti. Le port où l'on ira pour voir le coucher de soleil à une odeur désagréable de poisson.

De notre chambre, on entendait le bruit des vagues ; Pierre et André sont partis tôt le matin pour voir le lever du soleil. Moi, pian' pian', je suis allée seule, à mon rythme pour entendre les vagues et les mouettes. Puis retour à l'Hôtel Mogador et … hop ! Sur la terrasse. L'air frais est ravigotant. Je reste un moment seule, avec le bruit de la mer et moi. Dans la cuisine, la bouilloire de cuivre fume. On sent une odeur de café. Un bon petit déjeuner avant de repartir pour EL JADID A.

 Je chante dans ma tête : sur la route d'EL JADIDA, couscous, harira, couscous harira, sur la route d'EL JADIDA, je roule roule vers toi. Je n'suis pas en djellaba, couscous harira, couscous harira, je n'suis pas en djellaba mais j'ai un pashmina.... du Todra. (c'était pour changer un peu... pour meubler mon récit).

Arrêt tajines et côtes d'agneau et … huitres. Avec du coca, comme dab' pour parer à d'éventuels problèmes intestinaux !!!

Nous irons voir une citerne portugaise. Très beaux vestiges de la présence portugaise.

Une citerne monumentale toute en voûtes plein cintre. Sorte de cathédrale souterraine dédiée à la conservation de l'eau. Photos, re photos. Pas facile. Bref, il en ressort qu'il y en a quand même des pas trop mal !! ça tient du miracle sûrement !

CREDI : nous partons pour RABAT. Il fait super beau. On longe la mer qui comme hier fait ses énormes rouleaux. Les bergers, toujours les bergers avec leurs troupeaux. Le temps pour euxs'est arrêté ; faut-il qu'ils aiment leurs bêtes pour rester ainsi des jours entiers par tous les temps. Et la bergère, lui a-t-on lu les histoires de bergères qui rencontrent des princes ? Nait-on berger ? Devient on bergeer de père en fils ? J'aimerais connaître leur journée. Leurs pensées. Leur savoir aussi. Ils doivent repérer si une brebis ou un mouton va mal, s'égare, se blesse. L'aider peut-être à mettre bas. Les mener paître chaque jour dans un endroit différent. C'est un métier comme un autre.

Rabat. Les Oudayas. La Kasbah des Oudayas est située sur les hauteurs de la rive sud de l'estuaire de Rabat. Les maisons sont de bleu et de blanc. Nous boirons le thé dans l'une d'elles chez Salima et Radija que connaissent André et Jacqueline. Un thé à la menthe sur une petite terrasse surplombant la ville.

Un H.L.M. À cigognes. Des va et vient. Elles bossent on dirait. Le pylone en est plein.

AAHHH ! Hier soir j'avais la wi fi à l'hôtel. Mais uniquement à l'accueil. Je me suis donc installée dans une banquette confortable avec la musique de TOP GUN. Un peu de mails. Ca me manquait !

Hier soir au souk d'El Jadida André s'est fait réparer sa paire de sandales pour 10 dh, soit 1 euro par un cordonnier qui travaillait dans un endroit grand comme un mouchoir de poche. On est toujours étonnés des prix. La preuve, notre Hôtel était à 400 dh avec petit déjeuner.

Le souk. Rares photos volées. Je demande. S'ils veulent, c'est bien, sinon, je ne fait pas.

Tête de mouton, cervelle, tripes, tout pend, tout se cuit, tout se mange. Un poulet frais : pas de problème. Les poulets, les poules sont en cages. Le vendeur l'attrape,la tue, la plume, la vend.

La remorque de menthe déborde. Les femmes vendent des crêpes à mille trous qu'elles ont préparé. Des monceaux de crêpes ! Les pains pareillement aux crêpes s'arrachent pour 1 dh. Les fraises rouges et parfumées à 12 dh le kg vont nous faire une bonne ventrée.

Et puis Skoura. Dormir au milieu de rien. Un gîte tout simple, éloigné de tout. Juste le chant des oiseaux le matin et l'appel du muézin.

J'DI : Le retour. Safi et ses poteries. Tout le long de la route. Je choisi 2 photophores en terre cuite. Ce matin à Chefchaouen, j'ai pris beaucoup de photos de portes toutes bleues, des bleus différents, raffistolés, des chats, petits, gros, maigres, noirs, roux.

On jongle à présent avec l'horaire du ferry. Est-ce 14 h 30 heure du maroc, ou heure d'Espagne ? Tout bien réfléchi, c'est l'heure d'Espagne. Reste plus que 2 h à peine. J'ai bien peur qu'on ait pas le bateau de 14 h 30. En plus on roule pas. Virages sur virages et difficile de doubler. Si on rate l'heure on est bons pour attendre 19 h. Pas beau l'avion !!! l'aura ? L'aura pas ? Inchallah !!! Autoroute. Fonce Dédé fonce. … je pense que c'est cuit. On est à la douane. Aucune file n'avance. Bloqués de chez bloqués. 14 h 14. C'est foutu ? 14 h 20. On sort des douanes. On file vers le bateau. On va l'avoir...... de justesse. Enfin tant qu'on n'est pas dedans.... On l'a eu ! On est en Espagne. 16 H.

On roule un maximum. Puis on cherche un hôtel pour reposer nos carcasses. Le lit était moelleux mais la nuit a été courte. Un départ à 5 H pour la traversée de l'Espagne nous attend. C'est Jacqueline qui est au volant. Elle est sûre d'elle. Le temps est gris.

On a laissé l'Afrique derrière nous, loin derrière...... Bonjour la France ! Tout du moins RE BONJOUR !

sur les routes

ça y est le camion est chargé, prêt pour partir                                              la route et ses lacets   

la neige                                               les chameaux

Distribution au collège

on demande des gros bras pour descendre les vélos

les couvertures du lycée de Brochon

Jacqueline et ses ballons

les ados arrivent pour la distrubution

 

LES VILLES

 

Rabat

RABAT

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VUE DEPUIS UN BALCON AUX OUDAYAS

ALLEZ.... SAUTE !!!

DU RAP AUX REMPARTS

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NE TIREZ PAS .......

 

le bleu Chefchaouen

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le soir à Chefchaouen

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le soleil se couche à Chefchaouen

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Les p'tits repas, les p'tits moments

le fromage blanc de Chefchaouen

un petit déjeuner bien sympa

beignets et thé à la menthe

autour d'un bon repas

ça cuit on y va !!

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André tu t'en souviens ???

le meilleur des tajines

 

les fleurs

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les marchés

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des arbres ? non de la menthe fraîche

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Merzouga

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AIT BEN ADDOU

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Les paysages du Maroc, si grandioses et si défférents

 

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du côté de Tafraout

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grenier à grain de Tasguent

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la porte ouverte sur les grands espaces

la visite terminée notre guide nous quitte

 

FEZ

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LE COQ ET LA LAINE

LA VUE DEPUIS UNE TERRASSE EN HAUTEUR

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Essaouira la blanche

 

un peu comme une peinture elle se dessine entre l'eau et le ciel

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........sur les pas d'Yves Saint Laurent au Jardin de Majorelle

 

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FIN

Texte de Marine. Photos de Marina. Si le voyage vous a plu, n'oubliez pas de mettre votre commentaire. Merci.

 

 

 

 

 

 

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